Et si le problème était ailleurs ?
Qu'est-ce que la phobie scolaire ?
La phobie scolaire est une angoisse profonde, une peur irrationnelle que peut ressentir un enfant ou un adolescent à l'idée de devoir aller à l'école.
Ce trouble est très difficile à vivre pour l'enfant comme pour ses parents. L'enfant a des difficultés à exprimer à quel point son angoisse est profonde. Il ne se sent pas compris dans son mal être et les autres ne le comprennent pas.
Toute phobie déclenche des symptômes tels que :
- bouffées de chaleur
- sueurs froides
- tremblements
- difficultés respiratoires
- accélération du rythme cardiaque
- Des vertiges
- nausées
- troubles intestinaux, diarrhées
- troubles du sommeil
C'est la partie du cerveau assurant la survie qui se met en fonction et les symptômes sont alors très forts puisqu'il s'agit d'assurer la survie. Dans ce cas, il faut fuir le danger.
Toute l'énergie de l'organisme est mobilisée pour agir et préserver la survie. Le taux de sucre augmente ainsi que le taux d'adrénaline et de cortisol.
Le corps se met instinctivement en état d'alerte maximale pour survivre.
Le corps est plus rapide que la pensée. Il faut agir avec son corps (fuir ou attaquer). La pensée vient en second plan analyser ce qui s'est passé.
On dit que c'est la logique des tripes qui prime sur la logique mentale.
Dans le cas de la phobie, il n'y a pas de danger réel pour la survie.
Cependant, l'inconscient ne fait aucune différence entre danger réel ou virtuel. Une fois le signal d'alerte déclenché, il est difficile de lutter contre car il est vital de survivre.
L'enfant, tétanisé par les symptômes occasionnés par la phobie, est dans l'incapacité d'aller en cours, évitant le lieu de ses angoisses, et souffre alors très rapidement d'isolement. Il sait qu'il doit aller en cours et pourtant, c'est plus fort que lui, il ne peut pas !
Cet isolement dans lequel il se trouve malgré lui va générer un mal être pouvant aller jusqu'à la dépression.
Par ailleurs, le temps joue en sa défaveur. Plus il reste chez lui, plus il accumule du retard dans ses études.
C'est une double contrainte qui s'installe :
- s'il va à l'école, il se sent en danger,
- S'il ne va pas à l'école, il s'isole socialement et accumule du retard dans ses études
Dans la phobie scolaire, ce n'est pas forcément l'école qui pose vraiment problème. Le problème est souvent ailleurs.
Pour trouver l'origine de cette phobie, il faut se poser des questions :
- A quand remonte la dernière fois où l'enfant a pu aller à l'école normalement ?
- Que s'est-il produit d'angoissant à l'école ?
- Que s'est-il passé d'angoissant en dehors de l'école ?
En effet, un événement spécifique ayant eu lieu dans le milieu familial, scolaire ou autre, a pu généré une forte crise d'angoisse au moment où l'enfant était à l'école.
L'enfant, surpris par cette crise, s'est retrouvé dans l'incapacité de pouvoir la gérer et le fait qu'elle soit survenue au moment où il était en cours peut déclencher la phobie scolaire. Comme l'angoisse est apparue à l'école, on pense que c'est l'école qui est responsable.
C'est alors l'engrenage qui commence. L'enfant ne veut plus retourner à l'école par peur revivre cette forte angoisse.
Comment s'en sortir ?
Un soutien psychologique est nécessaire pour permettre à l'enfant de s'en sortir afin qu'il puisse exprimer ce qu'il ressent et comprendre ce qui lui arrive.
Par ailleurs, l'hypnose, la sophrologie, la régulation émotionnelle sont des techniques douces qui vont pouvoir apporter un précieux soutien dans l'accompagnement.
Ces méthodes permettent de retrouver confiance en soi. Elles favorisent le relâchement corporel et stimulent le mental. De nouvelles expériences sont proposées à l'enfant. Séance après séance, il apprend à se détendre, à prendre du recul avec ce qui s'est passé. Il va pouvoir transformer et changer le ressenti de cette situation qui a déclenché la phobie.
